Suite des visites croisées au Maroc avec le laboratoire vivant de Skoura M’Daz (ENAM)

Du 5 au 8 avril 2025, l´ENAM (Ecole Nationale d’Agriculture de Meknes) a accueilli la troisième visite croisée organisée dans le cadre du projet NATAE Chercheurs et étudiants de l’ENAM se sont mêlés à une vingtaine d’agriculteurs, de chercheurs et d’acteurs du développement venus de Tunisie, Mauritanie, France, Italie et Pays-Bas pour partir à la découverte des activités du laboratoire vivant de Skoura M’Daz. Le groupe de participants incluait des représentants des laboratoires de Siliana (Tunisie), PK 17 (Mauritanie), ainsi que des chercheurs de WUR, l´AIMM et l´IAMB.

Les participants se sont rendus dans la province de Boulmane, dans la partie orientale du Moyen Atlas marocain, afin de découvrir le laboratoire de Skoura M’Daz situé en agroécosystème montagneux. Ces quatre jours de visite ont été structurés autour de deux grands enjeux :

(i) la conservation et l’adaptation des savoirs et savoir-faire locaux ainsi que de la biodiversité ;

(ii) l’inclusion socio-économique des jeunes et des femmes grâce à la filière des plantes aromatiques et médicinales (PAM).

En plus de plusieurs visites d’exploitations agricoles et de coopératives de valorisation et de commercialisation des PAM, les participants ont également visité la plateforme AgriTech de l’ENAM consacrée au développement et à la démonstration d’outils agricoles « low tech » et ont pu faire le tour du laboratoire vivant d’Ait Otmane situé en zone péri-urbaine et lui aussi mis en place dans le cadre du projet NATAE. Chacune de ces journées s’est conclue par l’organisation de temps d’échanges et de restitution pour permettre aux participants de revenir sur ce qu’ils ont vu et appris, ainsi que de mettre en avant des similitudes ou différences en lien avec leurs propres expériences et expérimentations dans leurs laboratoires.

(i) Conservation et adaptation des savoirs et savoir-faire locaux ainsi que de la biodiversité

Les différentes visite et échanges ont permis de mettre en lumière que les savoirs et savoir-faire locaux relatifs à l’utilisation et la valorisation de la biodiversité locale permettent d’améliorer la résilience des cultures et de participer au maintien des rendements, en particulier dans le contexte du changement climatique. Ces pratiques incluent le semis-direct, la rotation et la diversification des cultures, la production autonome de semences ou encore l’utilisation de techniques d’irrigation raisonnée. Les personnes rencontrées accordent toutes un fort intérêt pour la transmission intergénérationnelle des savoirs et viennent compléter cet héritage en introduisant progressivement dans leurs systèmes de production de nouvelles pratiques agroécologiques ou de nouvelles cultures (safran, lavande, fenugrec,…).

(ii) Inclusion socio-économique des jeunes et des femmes grâce à la filière des PAM

Les deux coopératives féminines visitées, la coopérative Ennahah à Ifrane et la coopérative Safirat Alachaab à Skoura, ont profondément impressionné les participants à la visite croisée du fait de leurs capacités de production, de valorisation et de commercialisation des PAM. En permettant à leurs membres de se structurer et d’augmenter leurs revenus, ces coopératives représentent de véritables modèles d’autonomisation sociale et économique pour les femmes rurales. Leur fonctionnement collectif, flexible et solidaire permet une répartition équitable des revenus ainsi qu’une prise en compte des charges familiales de chacune des membres. Dans ces deux coopératives les PAM étaient initialement cueillies dans les forêts environnantes mais, face à la demande croissante pour certaines plantes et devant la raréfaction de plusieurs espèces endémiques, les femmes se sont organisées pour cultiver les PAM sur des parcelles appartenant à la coopérative ou sur leurs propres parcelles. Sur ce point, plusieurs besoins ont pu émerger des échanges tenus avec ces femmes, notamment en matière de formation sur la domestication des PAM et sur leur multiplication végétative et générative. Les discussions inter-pays entre les participants à la visite croisée ont révélé que, malgré des contextes très différents, les coopératives féminines apparaissent comme de réels leviers d’innovation, de durabilité et d’inclusion.

La prochaine et dernière visite croisée prévue dans le cadre du projet NATAE se tiendra en novembre en Mauritanie, dans le laboratoire PK 17. Situé en proche périphérie de la capitale, Nouakchott, les participants y découvriront quelles combinaisons de pratiques agroécologiques peuvent être mises en place en milieu péri-urbain.

Activités du living lab de Tizi-Ouzou (Session de formation)

Dans le cadre du projet NATAE sur la transition agroécologique, le CREAD a organisé, les 27 et 28 avril, une formation dédiée à l’extraction des huiles essentielles et des hydrolats à partir de plantes aromatiques et médicinales. Cette session s’adressait aux femmes engagées dans le Living Lab de Tizi-Ouzou, impliquées dans le scénario portant sur le développement d’activités agroforestières. L’objectif est de renforcer les capacités locales face aux effets du changement climatique et à la rareté des terres agricoles.

Webinar Medae : Comment l'agroécologie peut-elle être un levier pour l'émancipation des femmes en Afrique du Nord ?

Les MEDAE a le plaisir de vous inviter à participer au webinaire " Comment l'agroécologie peut-elle être un levier pour l'émancipation des femmes en Afrique du Nord ? qui aura lieu le mardi 22 avril 2025 (14:00 -16:00 CET).

 

Résumé :

Ce webinaire se penchera sur la place des femmes dans les systèmes alimentaires en Afrique du Nord et sur la manière dont l'agroécologie contribue à leur autonomisation. Des présentations de chercheurs et d'agriculteurs de Tunisie, d'Algérie et du Maroc permettront de mieux comprendre comment l'agroécologie peut renforcer l'autonomie des femmes rurales, en leur permettant d'accéder à de nouvelles opportunités économiques et de participer à des dynamiques territoriales collectives. Plusieurs sessions de questions-réponses seront organisées pour permettre aux participants de réagir aux présentations et de partager leur propre expérience et leur vision d'un développement rural plus inclusif.

Le webinaire se déroulera en français, avec une traduction en anglais.

 

Programme (CET) :

14h00-14h10 - Accueil, contextualisation du webinaire, présentation du webinaire et des intervenants
Morgane Gaudin, Coordinatrice du réseau MEDAE - Association CARI

14h10-14h20 - Introduction du webinaire : Rôle et place des femmes dans l'agroécologie en Afrique du Nord
Zoubir Chattou, chercheur à l'Ecole Nationale d'Agriculture de Meknès (ENAM)

14h20-14h35 - TUNISIE : Les femmes néo-rurales s'installent en agroécologie dans les systèmes oasiens et périurbains
Imene Chelbi, agricultrice et fondatrice de la ferme El Rochen

14h35-14h55 - Première session de questions et réponses

14h55-15h10 - ALGERIE : Agroécologie et émancipation des femmes rurales dans les agroécosystèmes de montagne
Karima Boudedja, chercheur principal au Centre de Recherche en Economie Appliquée pour le Développement (CREAD)

15h10-15h25 - MAROC : Agroécologie et émancipation des femmes rurales dans les agroécosystèmes de montagne
Ghizlane Echchgadda, enseignant-chercheur à l'Ecole Nationale d'Agriculture de Meknès (ENAM)

15h25-15h45 - Deuxième session de questions et réponses

15h45-15h55 - Remarques finales du grand témoin
Rachel Bezner Kerr, enseignante à l'université de Cornell

16h00 - Fin du webinaire

 

L'inscription est obligatoire, alors inscrivez-vous dès maintenant ici.

La deuxième visite croisée, quand l'oasis devient un laboratoire : une réunion de partage des connaissances au Living Lab de Laghouat (Algérie)

Du 19 au 23 février 2025, le Living Lab de Laghouat a accueilli une visite croisée durant laquelle experts locaux et internationaux ont partagé leurs savoirs et expériences face aux défis climatiques et économiques contemporains. Pendant cinq jours, les participants ont exploré ensemble comment conjuguer techniques ancestrales et approches innovantes pour bâtir des systèmes agricoles résilients et durables.

La seconde visite croisée du projet NATAE a rassemblé une vingtaine d'experts venus du Maghreb et d'Europe : agriculteurs du LL de Laghouat et de Tizi Ouzou (Algérie), acteurs des laboratoires de réplication de l'Adrar (Mauritanie) et de Kébili (Tunisie), ainsi que des chercheurs du CREAD, de l’INAT (Tunisie) et de WUR (Pays-Bas).

L'association El Argoub, a organisé un programme structuré autour de trois enjeux majeurs :

  • la gestion de l'eau face à la sécheresse
  • la transformation et valorisation des productions
  • la co-construction des savoirs via les groupements collectifs

Les visites de terrain ont constitué la colonne vertébrale de ces échanges. Au cœur des jardins traditionnels, les participants ont analysé ensemble le système ancestral de "tour d'eau" via les séguias. Les agriculteurs locaux ont partagé leurs techniques de gestion collective de cette ressource rare, suscitant des comparaisons enrichissantes avec les pratiques tunisiennes et mauritaniennes. La visite du barrage souterrain inferoflux de Tadjmout, qui permet à la fois le captage des eaux de crues tout en évitant les pertes par évaporation, a amorcé des débats animés entre hydrogéologues, chercheurs et agriculteurs sur les infrastructures hydrauliques adaptées aux zones arides.

Dans les exploitations agricoles visitées, chaque participant a pu interroger, comparer et documenter les systèmes intégrés polyculture-élevage spécifiques au contexte oasien. Les agriculteurs mauritaniens ont partagé leurs pratiques d'adaptation à des conditions encore plus arides, tandis que les Tunisiens ont présenté leurs innovations en matière d'irrigation économe. Ces échanges directs sur le terrain ont permis d'identifier collectivement les facteurs de résilience des systèmes agricoles face aux bouleversements climatiques.

Les ateliers ont permis de décortiquer méthodiquement les observations de terrain. Un premier atelier dédié à la gestion de l'eau a confronté les techniques traditionnelles aux approches technologiques modernes. Les participants ont cartographié l'ensemble des solutions observées, évaluant leur transférabilité d'un territoire à l'autre.

Un second atelier centré sur les chaînes de valeur a disséqué les processus de transformation observés dans plusieurs unités de production. Les agriculteurs ont présenté leurs techniques de valorisation des sous-produits des dattes, de fabrication fromagère et d'apiculture, déclenchant des échanges techniques détaillés sur les procédés, les équipements, les coûts et les stratégies de commercialisation. Les circuits courts et l'e-commerce ont fait l'objet d'analyses comparatives entre les différentes régions représentées. L'atelier consacré à la co-construction des savoirs a particulièrement marqué les participants. L'association El Argoub a exposé son modèle organisationnel, suscitant une réflexion collective sur les structures coopératives comme leviers d'innovation agricole.

Ces différents échanges et débats ont permis de formaliser les apprentissages, d'identifier les pratiques transférables et apporter des expertises et des savoirs nouveaux. Ces moments d'intelligence collective ont recommandé de maintenir le réseau d'échange et de le pérenniser afin de créer une communauté transfrontalière d'innovation agricole adaptée aux défis climatiques des zones arides.

La dernière journée a été consacré à la découverte de l’Atlas Saharien et du Djebel Amour, révélant l'histoire millénaire de cette région où l'ingéniosité humaine a toujours su s'adapter aux contraintes environnementales. Le Ksar de Taouiala, ses jardins en terrasses et son système d’irrigation ainsi que les stations de gravures rupestres, dont la célèbre "éléphante protégeant son éléphanteau" d'El Ghicha, choisie par l'UNICEF comme symbole de la protection de l'enfance, témoignent de la profondeur temporelle des relations entre l'Homme et son environnement dans cette région.

Cette semaine d'immersion professionnelle a démontré que l'agriculture oasienne, loin d'être une relique du passé, constitue un modèle d'avenir où savoirs traditionnels et innovations techniques s'allient pour façonner des systèmes agricoles résilients et durables.

Mise à jour des activités du Living Lab de Skoura

L'équipe de l'ENAM a récemment accueilli deux étudiants en master de l'Université de Wageningen dans le cadre du projet NATAE. L'un des étudiants, Luigi Lugaresi, a travaillé sur les aspects techniques et l'expérimentation de l'association du fenugrec, une plante aromatique et médicinale, avec les oliviers à Skoura. L'autre étudiante, Fay De Beer, s'est concentrée sur l'étude et la réalisation d'enquêtes auprès d'agriculteurs et d'agricultrices, à l'intérieur et à l'extérieur des coopératives du laboratoire vivant de Skoura. Pour son travail, elle devait organiser un groupe de discussion avec les femmes de la coopérative Safirat Al Aachab. Safa Aatig, qui fait partie de l'équipe de l'ENAM, a donc organisé cette session et a participé en tant qu'animatrice, facilitatrice et traductrice au groupe de discussion. L'objectif était de recueillir les idées des femmes sur leur vision du développement futur de la coopérative et sur les techniques qu'elles jugent nécessaires pour faire de cette vision une réalité.

Le 1er mars 2025 à Skoura M'daz, les membres de la coopérative Safirat Al Aachab ont partagé leur vision de l'avenir dans le cadre d'une discussion de groupe. En 2035, les trois membres participants ont pour objectif de cultiver 100% de leurs matières premières, contre 70% actuellement achetées à l'extérieur. Cela comprend également l'expansion de la culture de plantes médicinales et aromatiques telles que le safran, la lavande et l'origan, qu'ils ont commencée en 2024 et 2025.

Les membres de la coopérative ont souligné leur volonté de maintenir la structure petite et soudée de la coopérative et ne veulent pas admettre de nouveaux membres. Ils envisagent de cultiver environ 10 hectares d'ici 2035 avec des terres en propriété et en location et de se concentrer sur des pratiques durables telles que l'irrigation au goutte-à-goutte. En outre, ils se sont montrés intéressés par l'obtention de la certification ONSSA, qui les aiderait à demander des subventions gouvernementales et à améliorer leurs produits. Cependant, ils continuent de réaffirmer leur engagement à réinvestir tous les bénéfices dans la coopérative et à ne pas en tirer de revenus personnels.

RIAM organise un webinaire sur le Système Participatif de Garantie (SPG)

webinaire 13fev
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Historique, objectifs, outils, fonctionnement, témoignages d'agriculteurs, Témoignages de consommateurs.

Le RIAM (Réseau d'Initiatives Agroécologiques au Maroc) organise un webinaire sur le Système Participatif de Garantie (SPG) dans le cadre du projet NATAE, financé par l'Union Européenne et dirigé par le Ministère de l'Agriculture. Participatif de Garantie (SPG) dans le cadre du projet NATAE, financé par l'Union européenne et dirigé par le CIHEAM IAMM. CIHEAM IAMM. Cette initiative vise à connecter les acteurs de l'agroécologie et de la transition écologique au Maroc. au Maroc.

Compte tenu des défis agricoles auxquels sont confrontés le Maroc et l'Afrique du Nord en raison du changement climatique et de la dépendance à l'égard des importations de denrées alimentaires l'agroécologie présente une solution viable pour la durabilité et la résilience.

Depuis 2018, le RIAM développe le Label "Système participatif de garantie" avec le soutien des partenaires institutionnels et de la société civile. de partenaires institutionnels et de la société civile. Actuellement, une soixantaine d'exploitations agricoles à Rabat-Salé-Kénitra, Marrakech et Casablanca sont certifiées dans le cadre de ce système, qui promeut l'assurance qualité locale locale par la participation active des parties prenantes, la confiance, la mise en réseau et l'échange de connaissances.

Ce webinaire guidera les agriculteurs dans le processus de mise en œuvre du GSP Agroécologie Maroc, une approche participative afin de conduire une transition inclusive vers des pratiques agricoles durables tout en assurant la viabilité économique.

PROGRAME

  • Présentation de l'historique du GSP
  • Présentation des objectifs et des outils
    du GSP
  • Témoignages d'agriculteurs et de
    consommateurs

13 FÉVRIER 2025

10:00 - 12:30 (CET)

Lancement de visites croisées en Tunisie avec le laboratoire vivant Siliana - El Krib (INAT)

of cross-visits in Tunisia with the Siliana - El Krib living laboratory

Du 25 au 28 janvier, 20 agriculteurs, chercheurs et acteurs du développement de Tunisie, du Maroc, d'Algérie, de France et des Pays-Bas se sont réunis en Tunisie pour la première visite croisée organisée dans le cadre du projet NATAE. Parmi les participants figuraient des représentants des laboratoires de Laghouat, Tizi Ouzou et Sétif (Algérie), et Boulmane (Maroc), ainsi que des chercheurs de la WUR et de l'IAMM.

Avec le soutien de l'INAT (Institut National Agronomique de Tunisie), les participants ont pu se rendre dans le gouvernorat de Siliana, délégation d'El Krib, au nord-ouest du pays, pour rencontrer les acteurs impliqués dans la transition agroécologique de leur territoire et discuter avec eux de trois enjeux majeurs dans cette zone céréalière : (i) la fertilité des sols, (ii) l'intégration des légumineuses dans les systèmes céréaliers, (iii) l'accès à l'information et à la vulgarisation agricole.

Le programme comprenait des visites de fermes, une visite de la station d'expérimentation de l'INGC (Institut National des Grandes Cultures) et des ateliers de restitution. Ces journées ont été riches en partage d'expériences et de connaissances et ont permis de mettre en lumière des pratiques agroécologiques pertinentes pour améliorer la sécurité et la souveraineté alimentaire des pays d'Afrique du Nord dans le contexte du changement climatique.

  • (i) Les discussions sur la fertilité des sols ont mis en évidence une réelle prise de conscience de la part de toutes les parties prenantes de l'importance des sols pour le rendement des cultures et la durabilité du système et, par conséquent, de la nécessité de les préserver de la dégradation et de l'érosion. Pour ce faire, le laboratoire vivant de Siliana - El Krib a mis en œuvre plusieurs pratiques, telles que le semis direct en combinaison avec la rotation des cultures.
  • (ii) La question de l'intégration des légumineuses dans les systèmes céréaliers a permis aux agriculteurs des pays voisins de découvrir les associations fourragères et leurs avantages à différents niveaux (rendement, prix, valeur nutritionnelle, etc.). La rotation légumineuses/céréales a également été reconnue pour sa capacité à améliorer la fertilité des sols et les rendements des cultures tout en réduisant les besoins en engrais azotés.
  • (iii) La vulgarisation agricole a été reconnue par tous comme l'une des principales conditions pour diffuser les pratiques agroécologiques et encourager leur adoption par les agriculteurs. La vulgarisation agricole peut s'appuyer sur différentes méthodes, telles que la création de fermes pilotes (comme des laboratoires vivants) ou le partage d'informations entre pairs, comme dans le cas du programme "Farmer Leaders" développé par l'INGC au cours des 5 dernières années.

Cette visite était la première des 4 visites croisées prévues en 2025, qui visent à favoriser les échanges entre les laboratoires vivants et les laboratoires de réplication mis en place dans les pays d'intervention du projet, afin que les agriculteurs, les chercheurs et les acteurs du développement puissent s'inspirer des actions et des pratiques agroécologiques qui y sont développées, et partager leur propre expérience. Ces visites sont également l'occasion de créer de nouvelles synergies entre les acteurs impliqués dans la transition agroécologique en Afrique du Nord. Prochain rendez-vous : du 20 au 23 février en Algérie pour partir à la rencontre des acteurs du laboratoire vivant de Laghouat, en système agricole oasien.

NATAE Cross Visit - Tunisia
NATAE Cross Visit
NATAE Cross Visit 2

APPEL À CANDIDATURES - École internationale de terrain

Call for Applications - International Fied School

L'Institut national agronomique de Tunisie (INAT) invite les étudiants en agronomie, en économie rurale et en sociologie à un stage pratique à Kebili, en Tunisie, dans le cadre du projet NATAE. Ouvert aux étudiants en dernière année d'études d'ingénieur et de master des pays membres de NATAE, il s'agit d'une occasion unique de rencontrer des experts de l'agroécologie et de l'industrie. (https://www.iamm.ciheam.org/fr/project/natae/).

Objectifs de l'école de terrain

Encadrée par des chercheurs de l'INAT, des partenaires de NATAE et des acteurs socio-économiques locaux, cette école de terrain a pour objectif de réaliser un diagnostic territorial des oasis de Kebili. Les participants analyseront les dynamiques agricoles, économiques et sociales locales, en mettant l'accent sur le développement durable et la transition agroécologique.

Par le biais d'enquêtes, d'échanges avec les parties prenantes et d'analyses spatiales, les étudiants acquerront une expérience pratique sur le terrain, contribueront à la compréhension des écosystèmes oasiens et proposeront des plans d'action en vue d'une transition agroécologique réussie.

 

Détails pratiques :

Quand : Du 12 au 19 avril 2025
Où ? Kebili
Ce qui est couvert : Transport local en Tunisie, hébergement et repas liés à la participation à l'événement.
l'école.
Ce qui n'est pas couvert : Transport international, dépenses personnelles.

 

Critères d'éligibilité :

- Être étudiant en dernière année du cycle d'ingénieur ou en master dans l'un des pays suivants
pays membres du projet NATAE (https://www.iamm.ciheam.org/fr/project/natae/).
- Avoir un intérêt marqué pour les thèmes liés à l'agroécologie et au développement durable.
- Maîtrise du français.

Comment postuler

Les candidats intéressés doivent soumettre :
- Un CV à jour
- Une lettre de motivation expliquant votre intérêt pour l'école de terrain et vos aspirations professionnelles.
- S'engager à participer à l'ensemble de l'école de terrain.

Date limite de dépôt des candidatures
Les candidatures doivent être envoyées au plus tard le 15 février 2025 par courrier électronique à l'adresse suivante :
saoussen.ayadi@inat.ucar.tn
Les demandes incomplètes ou reçues après cette date ne seront pas prises en considération.

La sélection
Les candidats retenus seront contactés par courrier électronique avant le 10 mars 2025.
Pour plus d'informations, contactez-nous à l'adresse suivante saoussen.ayadi@inat.ucar.tn
Nous attendons vos candidatures avec impatience !

La journée de lancement de la NATAE au Living Lab d'El Krib marque une étape importante pour l'agroécologie en Tunisie

Natae Field kick-off day

Le Living Lab d'El Krib dans le district de Siliana, en Tunisie, a marqué le début de la saison agricole 2024-25 avec une journée de lancement sur le terrain le 24 octobre 2024 dans le cadre du projet NATAE. Soutenu par l'Initiative de recherche du CGIAR sur l'agroécologie et accueilli par l'ICARDA en collaboration avec l'INGC, l'INAT et les parties prenantes locales, l'événement a rassemblé 54 participants, dont des agriculteurs, des chercheurs, des agents de vulgarisation et des ONG, avec une participation féminine remarquable de 50%.

L'initiative s'aligne sur les objectifs plus larges de NATAE visant à étendre les pratiques agroécologiques à toute l'Afrique du Nord par le biais de ses sept laboratoires vivants situés dans cinq pays (Algérie, Égypte, Mauritanie, Maroc et Tunisie), en abordant des défis à multiples facettes aux niveaux économique, environnemental, social et politique. L'un des principaux objectifs de cet événement était de recueillir les commentaires des agriculteurs sur les pratiques agroécologiques conçues en commun et identifiées sur le site du laboratoire vivant d'El Krib, afin de les affiner et d'orienter la feuille de route de recherche du laboratoire vivant au cours des phases suivantes du projet.

Les quatre pratiques agroécologiques ont été conçues conjointement dans le cadre du projet NATAE, principalement en réponse aux défis rencontrés dans le laboratoire vivant d'El Krib, tels que la pauvreté des sols, l'irrégularité des précipitations et l'érosion des sols, compte tenu du climat semi-aride, et de la vulnérabilité du système agricole local qui tourne autour de l'élevage de céréales et de bétail.

  1. Semis direct + rotation des cultures (céréales/légumineuses)
  2. Cultures intercalaires (mélanges de fourrages) + intégration du bétail
  3. Mélanges fourragers + bétail + réduction des intrants chimiques
  4. Semis direct + rotation des cultures + élevage

La journée de lancement sur le terrain a été une expérience interactive, mettant l'accent sur la cocréation et l'échange de connaissances entre les différents participants. Les agriculteurs ont participé à des discussions, donné leur avis sur les pratiques proposées et assisté à une simulation de pluie montrant les avantages de l'agriculture sans labour pour la rétention de l'eau et la conservation des sols.

Pour en savoir plus : Libérer l'agroécologie en Tunisie : les points forts de la journée de lancement de la NATAE sur le terrain

Webinare Medae: Quelles sont les perspectives de soutien au déploiement de l’agroécologie dans les politiques publiques en Afrique du Nord?

Webinar

MEDAE mettra en place un webinaire qui présentera les résultats d’une analyse transversale des politiques publiques en Afrique du Nord ainsi qu’un examen de la place de l’agroécologie dans les conventions internationales, et étudiera dans quelles mesures ces politiques offrent un cadre favorable ou défavorable à la transition agroécologique. Un temps de discussion permettra d’échanger autour des perspectives d’appui à l’agroécologie et des moyens pour favoriser la transition agroécologique en Afrique du Nord.

Programme (CET)

14:00 - Accueil
14:05 - Présentation du réseau MEDAE (MEDiterranean multiactor network on AgroEcology).
Marion Comptour, Coordinatrice du réseau MEDAE - Association CARI

- 14:20 - Discussion
- 14:30 - L'agroécologie dans les politiques publiques nationales des pays d'Afrique du Nord.
Rita Jalkh, post-doctorante et chef de projet NATAE- CIHEAM IAMM 

- 15:00 - La place de l'agroécologie dans les pratiques paysannes : le cas de l'Algérie.
Adel Moulai, chercheur et coordinateur de projet - Association El-Argoub

- 15:20 - Les conventions internationales comme leviers possibles pour une meilleure intégration de l'agroécologie dans les politiques publiques nationales.
Manon Albagnac, chargée du suivi de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification - Association CARI

- 15:35 - Discussion
- 16:00 - Fin du webinaire

L'inscription est obligatoire, alors inscrivez-vous dès maintenant ici

Plus d’informations à venir sur  https://www.medae-agroecology.eu